Ajoute les feuilles qui brûlent
Y'a le grincement de la balançoire,
les pommes qui tombent
dans l'herbe détrempée...
Ô murmure de Saturne, idiote comptine!
Un râteau rouille sous l'hortensia.
Ajoute les feuilles qui brûlent, le fer ébréché
d'un soc, l'odeur du sulfate
de cuivre qui d'un sac en papier se répand.
Les bêches dans la citerne sonnent
comme au fond des mers le trident
de Neptune furieux.
Croire la grinçante comptine, ou le bleu
trompeur de l'hortensia, celui plus
vénéneux du cuivre, ou le bleu
si bleu
du soir quand on rentre?
samedi 20 novembre 2010
mardi 5 janvier 2010
Zurbaran
Où l'on prie les flocons s'engouffrent.
Ils recouvrent le pain. Plats d'étain, poires
vertes, nappes désertes, fours irradiant
sous la neige, qui depuis deux nuits tombe...
Choses ici,
pour que Zurbaran les peigne. Pots vides
où la chrysalide se terre, et patiente.
Citronnier
qu'abime une lourde neige, et le pas
d'un amour inhumain qui rôde.
Où l'on prie les flocons s'engouffrent.
Ils recouvrent le pain. Plats d'étain, poires
vertes, nappes désertes, fours irradiant
sous la neige, qui depuis deux nuits tombe...
Choses ici,
pour que Zurbaran les peigne. Pots vides
où la chrysalide se terre, et patiente.
Citronnier
qu'abime une lourde neige, et le pas
d'un amour inhumain qui rôde.
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